Les problèmes des Champagnes  «  vins sur lattes »

 

    Un Champagne sur lattes, c’est un Champagne quasi terminé, assemblé, mis en bouteille par un producteur (le plus souvent une coopérative), mis en cave et revendu au bout d'un à cinq ans, aux Grandes Maisons de Champagne .

  Une fois l' élaboration terminée (dégorgement + liqueur), elles peuvent le distribuer sous leur propre marque, sous des marques « récupérées » à l'occasion de rachats d'entreprises, ou encore « inventées » .

 Le nom du Champagne et sa date de fondation inscrits sur les étiquettes n'a aucun rapport avec le produit que contiennent les bouteilles. Les Champagnes provenant de vins sur lattes sont en fait des contrefaçons règlementaires.

   Les Champagnes sur lattes ont une valeur de 10 à 13 euros (c'est à dire quasiment celui du raisin),  mais sont revendus au prix des grands Champagnes une fois qu’on leur a collé l’étiquette des grandes Maisons existantes ou ayant existé .  Cette gestion des stocks augmente la rentabilité de ces marques , mais peut aussi permettre de casser les prix avec des marques secondaires ( Bricout, Oudinot, Jeanmaire ..).  Cela concerne plus de 20 millions de bouteilles par an.

 Les conséquences négatives sont d'étrangler les petits producteurs, inciter à d'autres pratiques illégales, et dévaloriser globalement l' image et la réputation du Champagne.

Il s'agit d'un scandale dénoncé depuis plus de dix ans par toute la profession, sauf  les grandes maisons ( Hormis Bollinger).

Par exemple , il serait envisageable de voir un Champagne Moët, fourni par Vranken, lui-même l'ayant acheté à une coopérative indéterminée de l'Aube,  indiquant sur l'étiquette  : Maison fondée en 1743 et ayant la saveur du Brut impérial.